Présentation du projet
Véritable substitut naturel aux produits phytosanitaires de synthèse, ce produit apporte une alternative durable aux molécules d’origine pétrochimique et constitue une réponse au problème de gaspillage alimentaire d’une part et au contexte réglementaire qui pousse à sortir de l’usage des emballages plastiques d’autre part. Cet enrobage se présente sous la forme d’une fine pellicule, invisible à l’oeil nu, agit comme une seconde peau et joue deux rôles principaux :
- une barrière physique qui limite la respiration du fruit ou du légume ainsi que son évapotranspiration ;
- une barrière microbiologique qui détruit les agresseurs responsables de la dégradation, à savoir les bactéries et champignons.
Cet enrobage a été conçu pour être compatible avec les procédés de traitements existants dans les stations de conditionnement, c’est-à-dire que l’application de l’enrobage peut être réalisé soit par trempage soit par pulvérisation sur chaîne de convoyage. Le coût d’adoption de cette innovation pour le producteur est donc très faible, voire nul et le procédé d’application comprend en pratique deux fois moins d’étapes qu’un traitement chimique traditionnel (fongicides, bactéricides, cires d’enrobage, etc.).
La start-up a été cofondée par trois associés fondateurs :
- Paul MALFOY : ingénieur agronome de formation, il est aujourd’hui président et s’occupe des volets financiers, commerciaux et de communication ;
- Valentin SABATET : bioinformaticien de formation, il est directeur scientifique et prend en charge tout le volet R&D du projet ainsi que plusieurs sujets transverses ;
- Benjamin VIGNARD : ingénieur process de formation, il est directeur industriel et opérationnel, il est notamment en charge de la montée en échelle de la production.
La valeur ajoutée pour le consommateur
Aujourd’hui, l’équipe se concentre sur deux marchés : le citron et la banane. De nombreux producteurs sont intéressés pour tester l’innovation en conditions réelles et la start-up devrait signer deux contrats de qualification au cours de l’année 2023 à cet effet. A moyen terme, l’équipe souhaite approfondir sa gamme de produits pour couvrir d’autres variétés : les kiwis, melons, fruits à noyaux ou litchis par exemple (suite à des sollicitations producteurs). La solution ne sera pas formulée de la même manière et plusieurs mois de R&D seront nécessaires pour développer de nouvelles solutions.
Proteme ambitionne de devenir un acteur industriel et souhaite produire elle-même la solution qu’elle a développée, qu’elle commercialisera sous forme de poudre hydrosoluble, à resolubiliser dans de l’eau directement par l’utilisateur. Le site industriel n’est pas encore défini mais le passage à l’échelle industrielle est prévue au cours de l’année 2026.
Résultats et impacts obtenus
Niveau réglementaire, Proteme doit se conformer à la réglementation des préparations phytopharmaceutiques si elle cible des F&L à peau non comestible et à celle des additifs alimentaires pour ceux à peau comestible. Une stratégie réglementaire robuste a été établie et devrait être mise en oeuvre dans la première moitié de l’année 2023 en Europe. Aux Etats-Unis, il suffit d’obtenir le label GRAS (Generally Recognized As Safe) pour avoir l’autorisation de commercialiser le produit pour un coût d’environ 200k$ et un délai de 2 ans.
Proteme évolue dans un environnement concurrentiel avec de nombreux acteurs qui s’établissent principalement sur le marché américain. Deux start-ups concurrentes sont déjà très développées telles que Apeel ou Mori mais s’appuient sur des technologies différentes et ciblent d’autres variétés. Le coût de la solution d’enrobage de Proteme est d’1ct€/kg de fruits traités (prix validé par le marché et sensiblement identique à celui des concurrents directs).