Contexte/Problématique
Les attentes consommateurs sont plus fortes au niveau du goût des fruits et légumes lorsque ceux-ci sont vendus en commerce spécialisé. Ainsi, améliorer la qualité gustative accroit la consommation de fruits et légumes sur ce circuit de distribution. Cependant, la référence pour la production des fruits et légumes est le modèle de la grande distribution (vente en servez-vous) qui nécessite des coûts marketing (ou de conditionnements) inutiles pour le commerce de détail ; alors, ces gains de coût pour le commerce de détail pourraient être réutilisés pour accroître la qualité gustative des produits proposés et des outils d’animation adaptés à la vente assistée.
Public/cible
Le projet était à l’initiative de l’UNFD et l’UNCGFL, porté par Interfel et cofinancé par le MAAPRAT.
Cependant, après rédaction de la fiche technique par Interfel en 2008 et des demandes de subventions, ce projet pilote serait mené par un coordinateur externe à Interfel avec l’UNFD et l’UNCGFL.
Ce projet vise les consommateurs fréquentant les commerces spécialisés ayant des attentes plus fortes sur le goût, la qualité gustative du produit.
Objectif poursuivi
Plusieurs objectifs sont développés au sein de ce projet. Un premier objectif est de se doter d’une capacité de création de valeur ajoutée
et d’engagement de stratégies de différenciation, en organisant l’amont en fonction de l’acheteur cible en aval.
Un second objectif est de diminuer certains coûts marketing et de conditionnements issus du modèle type « grande distribution » et utiliser ces gains pour accroître la qualité gustative des fruits et des légumes, et développer des outils d’animation adaptés à la vente assistée.
Descriptif du projet
Deux pilotes, un pilote fruit d’été et un pilote légume sont prévus dans ce projet, avec un engagement entre des entreprises de production et de première mise en marché, des grossistes et des détaillants.
Une charte d’engagement est rédigée en précisant les droits et les devoirs de chaque partie prenant. Les détaillants s’engagent alors pour un volume de commandes à déterminer à se fournir dans le cadre du projet de filière dédiée. Des outils de communication sont mis en place afin de créer une signature dédiée et de lancer une politique d’animation sur les lieux de vente.
Pour finir le but était de modéliser les « Relations types » entre les différents maillons de la chaîne.
L’Etat a accordé 19 000€ de dotation le 8 avril 2008, Interfel demande alors un budget complémentaire de 20 000€ couvrant le salaire d’un coordinateur chargé de mener ce projet pilote avec l’UNFD et l’UNCGFL.
Observation
Le projet est resté sur le papier. En revanche nous pouvons supposer que le principe d’engager les grossistes et les détaillants vers une stratégie de différenciation de leur produit ne peut être que valorisant, que ce soit pour les professionnels ou pour les clients.
Repenser les coûts marketing et de conditionnement pour les commerces spécialisés fait sens lorsque l’on souhaite travailler sur la qualité gustative des produits (qui par exemple pourront être proposés mûrs à point..). Certains coûts, utilisés notamment pour le marketing, qui pourraient être jugés inutiles peuvent être réorientés. Ils pourraient alors contribuer à améliorer la qualité gustative des produits mais aussi permettre la vente assistée permettant de mettre en avant le travail de la filière pour ses clients.